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Chili&Bolivie

C’est Anaïs Slaney qui a travaillé sur les thèmes  » Le Koh-Lanta chilien » et « Salade de fruits à la bolivienne ».

Mais laissons-la se présenter…

Nom : Slaney.

Prénom : Anaïs

Âge : 19 ans.

À propos de moi : Bonjour, je suis Anaïs Slaney, j’étudie dans une école d’art et voudrais devenir illustratrice. Un jour, par un pur hasard (qui s’appelle Océane et Mélissa) Lise Marie m’a contacté afin que je dessine des illustrations concernant la Bolivie pour son livre. Ce sujet m’a passionné et j’ai adoré le concept d’illustrer son voyage, moi même ayant réalisé un livre pour les cours ; racontant les péripétie d’un couple partant à l’aventure. J’espère que ce livre vous inspirera autant que moi.
Pour me retrouver allez sur anaiss.illustrateur.org.

Mon travail :

Voici quelques croquis qui n’ont pas été retenu.

Pour le chapitre « Celle qui aurait préféré se déplacer à dos de lama » qui raconte les mésaventures d’Aurore dans les bus déglingués, Lise Marie souhaitais que je m’inspire de ce passage :

[…] Nous nous installons à l’arrière du véhicule, or ce n’est pas une place stratégique : il n’y a pas de fenêtres. Nous sommes le double de passager que peut contenir le misérable véhicule. Une batterie d’appoint s’avère nécessaire pour allumer le moteur, et j’aurais peut être préféré que le micro ne démarrât jamais.

L’HORREUR commence !

La route est dans un tel état que nous ne dépassons pas les 30 km/h ! Toutes les deux minutes, nous sommes rudement expulsés de nos sièges à cause des crevasses et des monticules de terres. Mais le pire ne s’avère pas être l’état de la route, loin de là : il y a seulement deux fenêtres placées à l’avant du micro, et le peu d’air qui arrive jusqu’à mes poumons est chargé de poussière. Ce voyage est très physique. J’ai mal aux dos, aux fesses et je suis en train de me liquéfier sur mon siège. La moitié du trajet derrière nous, le conducteur nous concède enfin un quart d’heure de pause pour déjeuner dans une petite bourgade poussiéreuse et sans charme. Nous reprenons la route et la chaleur se fait davantage oppressante. À l’intérieur du véhicule, la température doit bien approcher les 45 degrés. J’ai le sentiment de me retrouver prisonnière dans un sauna à quatre roues ! Je transpire de partout et je dégage une odeur nauséabonde. Je n’ai jamais autant sué ni autant empesté de toute ma vie. Je suis sûre que même si je participais au tournoi de Roland Garos, je ne dégagerais pas une odeur aussi répugnante. J’ai bien dis « si », car mon cerveau et mes jambes sont beaucoup trop lents pour analyser et suivre la trajectoire de la balle avant qu’elle ne touche le sol !

Je n’en peux plus !

À plusieurs reprises, les hommes descendent du micro pour le pousser, et l’aider à avancer tellement ce qui sert de route est dans un état impraticable. Je sais où envoyer le prochain Paris-Dakar !

Vous rêvez de sensations fortes, des vraies ? Rendez-vous au cœur de la Bolivie, vous ne serez pas déçus du voyage !

À d’autres moments, nous devons tous descendre du véhicule et marcher. Toutes les deux heures, il faut en plus faire une pause pour vider l’eau bouillante du radiateur, et le laisser refroidir. L’eau s’évapore en un épais nuage de vapeur qui provoque une chaleur encore plus insoutenable à l’intérieur du micro. Le conducteur nous explique que durant la saison des pluies, le chemin est totalement impraticable : l’eau s’en empare et se mêle à la poussière rouge pour le transformer en bourbier. La région que nous traversons est magnifique, mais monotone. Le paysage est vert avec tour à tour de grandes prairies peuplées de palmiers, et une végétation luxuriante et impénétrable. C’est vraiment un cadre dépaysant ! […]



Pour le chapitre  » La route de la mort… Ou comment quitter La Paz sans regrets », je me suis bien amusée à représenter les Cholita se battant comme des furies lors d’un match de catch.

[…] Puis, le commentateur annonce la venue des Cholitas. Ces dernières soignent particulièrement leur entrée. Sous les applaudissements et les cris hystériques, elles défilent longuement sur le béton couvert de pop corn, avant de pénétrer sur le ring. Je peux admirer l’ensemble de leur tenue traditionnelle. Elles portent la pollera, longue jupe colorée, qui recouvre une impressionnante épaisseur de jupons, les enaguas. Une mantille et un chapeau de feutre rond complètent ce costume typique des femmes aymara, peuple indigène de l’ouest de la Bolivie. Elles ôtent leur mantille et leur chapeau melon, et dévoilent des tresses vertigineusement longues. Elles s’échauffent rapidement, et saluent la foule qui les acclame, du haut des cordes du ring. Ne me demandez pas comment elles tiennent en équilibre sur ces cordes, malgré leur poids de leurs froufrous.

Le duel tant attendu commence. Ah, elles n’y vont pas de main morte ! Elles s’attrapent sauvagement par leurs tresses… et se crêpent le chignon… Qui a dit que les femmes ne savent pas se battre? Les Cholitas utilisent également des techniques aériennes : l’une d’elles monte sur la troisième corde et saute pour frapper sa pauvre adversaire, les deux mains jointes comme une hache. Le coup est fatidique, la pauvre victime ne se relève pas ! […]


Une Réponse

  1. Deeperspace

    Parmi les différents styles d’illustrations qu’adopte le livre, c’est ceux de la Bolivie que je préfère.
    Anaïs a une très bonne sensibilité et un sens de la mise en scène très intéressant. J’adore le choix des couleurs!
    Un coup de crayon très prometteur!

    avril 21, 2011 à 4:44

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