Just another WordPress.com site

À la conquête de l’Amazonie

[…]

– Nous allons nous scinder en petits groupes pour patrouiller. Les premiers qui trouvent l’anaconda préviennent les autres.

– Mais… ce n’est pas dangereux ? Et si on se retrouve nez à nez avec un anaconda ? demandé-je.

– Hum… normalement, vous ne trouverez que des bébés dans le coin, me tranquillise-t-il.

Je m’imagine déjà le gros reptile s’enroulant autour de moi, et broyant mon minuscule petit corps…

 – Mais…où faut-il chercher ?

–  À vos pieds ! Son activité est principalement nocturne et en journée, il se repose immergé dans l’eau. Il peut également s’enrouler sur les branches d’un arbre… Regardez bien à vos pieds et au-dessus de vos têtes.

Je ne suis pas des plus rassurées lorsque le guide disparait rapidement, et que les autres s’éloignent dans des directions opposées. En retrait, il ne reste plus que Tomoé, Ruth et moi-même…

Cette mission est difficile mais divertissante. Je prends rapidement le rôle de l’éclaireuse, et ouvre le cortège. Sans le chapeau, ni le fouet, j’ai tout de même des airs d’Indiana Jones. Tomoé trouve la parade pour protéger son visage. Elle avance péniblement, le visage caché par sa serviette de toilette. Elle n’y voit rien mais ce n’est pas grave, son beau visage rond est à l’abri des piqûres et des boursouflures. Ruth en retrait ne souhaite qu’une chose : retourner dans l’embarcation.

 – Je n’ai que faire de l’anaconda ! D’ailleurs, on peut faire une pause ? Faut que je fasse pipi !

–  Mais enfin Ruth, tu ne va pas exposer délibérément tes fesses à l’armée de moustiques ! Tu ne vas pas y survivre !

– Rien à foutre !

La pauvre, l’envie d’aller aux toilettes la prend toujours par surprise : dans un bus fermé à clés ou encore, au beau milieu d’un marais infecté de moustiques ! Tomoé et moi éclatons de rire, alors qu’elle se déculotte et s’accroupie. Elle n’a vraiment peur de rien !

            Je me décide à ouvrir mon guide de voyage qui ne me quitte jamais. Je n’y connais rien en anaconda. Comme beaucoup, j’ai vu le film Anaconda, le prédateur, mais ce n’est que du cinéma… enfin, je l’espère ! Sinon nous sommes vraiment en danger, le reste du groupe ayant disparu depuis longtemps. Je déniche rapidement la rubrique décrivant le reptile, et ce que je lis ne me rassure pas du tout :

 

L’anaconda est un serpent aquatique constricteur, son corps musclé lui permet d’étouffer de grosses proies… 

Ma gorge se serre.

 … En général, l’anaconda est de couleur marron-olive foncé avec deux rangées de grandes tâches noires. L’animal peut atteindre 7 mètres de longueur… 

 

J’ai du mal à déglutir ma salive… Au secours !

 … Si un anaconda sent la présence d’un humain sur son territoire, il aura tendance à fuir dans la direction opposée. 

Ah ! Je me sens beaucoup mieux et je respire à nouveau normalement. Je referme mon livre espérant bien trouver un anaconda…

            Ma troupe est particulièrement inefficace, entre Tomoé qui avance à l’aveuglette, et Ruth qui n’en a que faire de dénicher ou pas l’anaconda. Je scrute chaque branche qui pourrait être confondu avec le reptile et j’écarte les hautes herbes à l’aide d’une branche.

 – Anaconda… petit anaconda, où es-tu ? […]

Une Réponse

  1. metay

    Hola ! Quelle histoire.
    Si seulement je pouvais être à la place de l’héroïne et voyager moi aussi en Amazonie. C’est vrai qu’elle a des airs d’Indiana Jones !

    octobre 7, 2011 à 1:02

Laisser un commentaire