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Pourquoi ce livre ?

Installez autour d’une même table plusieurs voyageurs. Le principal sujet de conversation concernera bien sûr les voyages.  Mais si tous les voyageurs ont en commun la même passion, ils ne se ressemblent pas pour autant.

Il y a le voyageur arrogant qui s’imagine au-dessus des autres parce qu’il est dans le top 50 (autrement dit, il a visité au moins 50 pays !).

Il y a le voyageur « voyagiste » qui fait office de guide de voyage « Oh, tu vas au Pérou, j’en reviens… ». Et sans qu’on lui demande quoique ce soit, il s’est déjà lancé dans un monologue.

Il y a celui qui ne voit dans le voyage qu’un prétexte à dépasser les barrières dressées par ses propres inhibitions (soleil, alcool et sexe à gogo définissent le plus souvent son voyage !)

Et il y a celui, comme moi, qui sort du lot parce qu’il est encore un « bébé voyageur » et qu’il « apprend» à voyager.

Escroqueries, quiproquos, galères accompagnent souvent ce voyageur inexpérimenté, mais au final, je pense que c’est ce voyageur qui profite le plus, non ? D’ailleurs, quand à cette même table de voyageurs je commence à raconter mes anecdotes de voyage, si la plupart me plaignent, une bonne partie de l’auditoire me jalouse. Leurs aventures ne sont plus animées par ce comportement maladroit dû à l’inexpérience. Ils n’ont plus un regard de nouveau-né sur bien des choses. Le voyage devient alors un job, une habitude ou encore un art de vivre. Le voyage a désormais pour tout ceux-là une autre saveur… moins exotique, moins pimentée.

Combien de fois, entre deux fous rires, m’a-t-on empressé de faire publier mes carnets de voyage ?

Je me revoie sur la terrasse d’un hôtel, avec vue sur les versants verdoyants des montagnes de Sorata, en Bolivie. J’y ai fait la connaissance d’un voyageur atypique (oui… plus que moi ça existe !).

Ce dernier voyageait depuis plus de quatre ans en Amérique du Sud, et ça faisait trois mois qu’il paressait sur cette terrasse. Il n’avait même pas eu l’envie de profiter du magnifique cadre de randonnée, non il se contentait d’admirer quotidiennement le lever et le coucher du soleil. Visiblement, il tenait à jour un carnet de voyage, car je l’avais surpris en train d’écrire dans un minuscule calepin. Que pouvait-il bien écrire d’intéressant, lui qui restait là tous les jours à siroter son thé en regardant le même paysage, toujours du même point de vue ?

Rapidement, il me pose des questions sur mon voyage en Amérique du Sud puis sur l’Asie, un continent que j’aime à visiter. Je capte rapidement son attention. Ses yeux pétillent, deux petites rides se dessinent autour des lèvres qui se tendent vers le haut de son visage faisant ressortir ses pommettes. Il aime mon récit… ça se voit.  Après quelques heures, il me quitte sur ces mots :

– Crois moi, j’en ai vu passer des voyageurs. J’en ai entendu des récits de voyages qui m’ont ému, horrifié, irrité… mais je crois bien que je n’ai jamais autant ris ! Je t’ai vu écrire hier. Tu tiens un carnet de voyage, non ? Essaie de le faire publier quand tu rentrera en France… pas sûr que cela donne envie aux lecteurs de voyager, mais entre nous, vu les dégâts que causent les touristes, ce serait une bonne chose ! Ah, ah, ah… non mais, ça ne m’étonnerait pas que tu sois publiée un jour si tu écris aussi bien que tu racontes !

Et voilà comment l’idée d’écrire un livre a germé dans ma petite tête…

Quelques mois plus tard, de retour en France, je me suis vite rendue compte qu’il était impossible de partager un an de voyage avec mon entourage ! Je répétais donc les mêmes histoires à longueur de temps, et je m’en suis lassée avant d’avoir pu les raconter à tout le monde, j’en ai bien peur ! Puis, au final, le train train quotidien a vite repris le dessus, et j’en suis même venue à me demander si ça ne faisait que quelques semaines que j’étais de retour quand j’avais l’impression que cela faisait des mois, oppressée par la routine. Pauvre, sans toit, je devais repartir à zéro comme je l’avais fait après l’obtention de mon bac. Je l’ai vécu comme une régression. Alors j’ai repensé à ce jour sur cette terrasse, à ces moments passés autour d’une table avec d’autres voyageurs et j’ai commencé à écrire. Je voulais partager et ne pas oublier. Tandis que je reprenais difficilement le cours de ma vie en France, l’écriture, la foi en ce projet qui paraissait fou à la plupart de mes proches (je n’avais jamais écrit avant), m’a permis de ne pas sombrer totalement dans la dépression post-voyage, et je dirais même de me reconstruire.

J’ai travaillé pratiquement un an sur ce projet … Aujourd’hui vous pouvez découvrir, parents, amis, ou inconnu, ce blog et  très bientôt le livre.

Merci à tous ceux qui m’ont soutenu et épaulé dans la réalisation de ce projet.

Lise Marie.



2 Réponses

  1. Toölie

    Wow, j’aime vraiment ta présentation ça laisse des étoiles plein les yeux ^^

    février 24, 2011 à 6:44

  2. genevieve

    Nous avons tous à un moment de notre vie vécu des évènements que nous aurions aimé raconter… tu as su aller au bout de tes rêves…Bravo!!

    Le ton humoristique avec lequel tu nous livre tes anecdotes en ravira plus d’un…avis aux lecteurs…

    avril 28, 2011 à 7:01

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