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Quand Lise Marie prend la grosse tête…

Le livre… dans ma bibliothèque. Et c’est moi qui l’ai écrit !

Comme promis, je vous livre aujourd’hui les mésaventures qui me sont arrivées le jour de mon entrevue avec une journaliste de Ouest France.

Qui a dit que le succès et la gloire tombaient du ciel ?

Consciente du long chemin qu’il me reste à parcourir dans l’aventure qu’est ma première publication, je me motive ; j’envoie une trentaine de communiqués de presse en invitant les journaux locaux, les magazines féminins populaires et la radio locale à annoncer la sortie de mon livre.

Quelle n’est pas ma surprise quand une journaliste me propose une rencontre en concluant sa demande par un encourageant « … Et puis nous  feront une photo de vous avec le livre ! ».

Bon là je me dois d’être honnête : je suis à la fois super excitée et super stressée… Je saute sur place. Je frétille d’impatience, m’en vante auprès de tout le monde (j’ai envie de le crier sur les toits  même aux inconnus que je croise dans la rue, c’est dire !). Puis après c’est la phase « stress intense ». C’est que j’ai une tête qui fait peur et je n’ai pas particulièrement envie que tout le monde la voie. Je mets sans dessus-dessous ma garde-robe (chose rapide car elle se limite aux trois tiroirs d’une petite commode… Ben oui voyager coûte cher et plus que de se serrer la ceinture… j’en fait abstraction ! ). Rien… je n’ai absolument rien de décent à me mettre. Heureusement, rapidement les chevilles dégonflent et le sang irrigue à nouveau mon cerveau : « C’est pas bien grave, on ne verra pas comment je suis habillée sur la photo… faudra juste que je me maquille un peu pour essayer d’atténuer les cernes qui dissimulent mes yeux… »

Le jour de la rencontre, je commence mon travail à l’aéroport à 6 h 30. La veille je me retourne dans tous les sens dans mon lit, mais impossible de fermer l’œil de la nuit. Et pour une fois, les moustiques vampiriques de l’Amazonie ne sont pas la cause de mon insomnie ! Je n’ose pas me regarder dans la glace… ça ferait fuir les plus téméraires… et vous le savez bien, je ne suis pas courageuse. Inconsciente seulement ! Après mes 7 h 30 à l’aéroport (je sais ça fait rêver quand je dis que je travaille à l’aéroport… j’aime vendre du rêve même si la réalité est toute autre !), je quitte mon uniforme pour passer des vêtements un peu moins conformistes et me maquiller. Bien sûr comme je me maquille rarement, le résultat s’avère catastrophique. Le trait d’eyeliner est trop épais et fait ressortir mes cernes au lieu de les atténuer. M**de ! Pas de démaquillant… je retire le maquillage comme je peux et je maudis le waterproof… Mes yeux sont rouges… On va croire que je suis battue ! Tant pis je ferais un saut à Sephora. Je demande conseil à une vendeuse dans le seul espoir d’avoir un maquillage pro… et gratuit ! Où sont mes copines quand j’ai besoin d’elles ? La vendeuse compte bien remplir mon panier avant de s’attaquer à mes yeux. Résultat : un maquillage pro qui me coûte la misérable somme de 63,75 euros… Et un maquillage sombre… qui ne me correspond absolument pas ! Tant pis, j’irais avec cette tête ! Cela m’apprendra à vouloir faire ma belle !

C’est une jeune fille qui m’accueille. Je suis un peu déroutée. Deux débutantes dans la même pièce… ça donne ça :

Article publié dans Ouest France- Rezé. Samedi 16 juillet 2011

Lise Marie, aventurière… ou presque – Rezé

 Cette Rezéenne de 26 ans a la bougeotte et un peu la poisse. Elle raconte ses aventures asiatiques et latines en pagaille dans un livre sorti le 1 er juillet.

Témoignage

« Au pied du mont Fuji, les Japonais me regardaient d’un air bizarre en me dépassant avec leurs baskets, leurs coupe-vent, leurs sacs à dos et leurs lampes frontales… Moi je n’avais qu’un débardeur, un mini-short et mes plus belles tongs : et alors ? Il est 22 h et il fait encore une chaleur assommante ! Cinq heures de marche en tongs plus tard, arrivée à 3 776 mètres d’altitude, tellement frigorifiée que j’ai dû me réfugier dans un abri et ai raté le mythique lever du soleil depuis le point culminant du Japon, j’ai compris. Voilà, ça, c’est tout moi !

Et si encore je ne me mettais dans des galères impossibles qu’une fois par-ci par-là. Mais non, j’en ai plutôt fait une spécialité ! Quand je prends le bus au cœur de la Bolivie, une nuit, mon voisin de derrière se retrouve drogué et dépouillé de son argent, le lendemain une passagère allergique manque de mourir asphyxiée sous mes yeux… Entre voyageurs, les premières discussions consistent souvent à partager ses mésaventures : étrangement, les miennes étaient toujours les plus hallucinantes et les plus nombreuses !

Alors, après trois mois au pays du Soleil levant, un mois en Chine, trois en Inde, et sept en Amérique Latine, écrire et raconter toutes ces aventures hors normes s’est presque imposé. Et parce que mon idée n’était pas de faire un carnet de voyage de plus, j’ai essayé de retirer tout l’aspect quotidien pour ne garder que le plus humoristique de mon aventure. Comme le titre le promet (1), il s’agit d’anecdotes en pagaille, qu’on peut piocher à sa guise ou suivre chronologiquement.

Deux ans plus tard, le bébé est là, il fait 300 pages, illustré des mains de Rine, Toölie, Mélissa Gonzales et Anaïs Slaney, quatre jeunes illustratrices aux styles très différents. Je le conseille à ceux qui aiment les voyages et aux autres aussi, juste pour rire. Et parce que j’ai pris beaucoup de plaisir à l’écrire, à partager.

Tellement de plaisir d’ailleurs, que je me lance déjà dans un second livre : un recueil de contes pour enfants. J’écris en parallèle d’un petit job à l’aéroport de Nantes-Atlantique, une façon de revenir un peu sur les traces de mon premier métier : le tourisme, sans quitter des yeux les avions qui me remmèneront normalement bientôt loin d’ici. Prochain objectif : l’Afrique, partir en Tanzanie et en Afrique du sud plusieurs mois, me poser vraiment, aller encore plus loin dans le voyage, au plus près des gens. »

(1) Anecdotes en pagaille d’une globe-trotteuse aventureuse, Lise Marie, éditions Opéra, 20 €. Disponible à la librairie Vent d’ouest, 5, place du Bon-Pasteur à Nantes ou sur commande à lise.marie@rocketmail.com.

Amandine COGNARD.

Et puis un autre article, dans Presse Océan :

3 Réponses

  1. edith

    super ça donne envie de le lire! tu m’épates! bises

    février 12, 2012 à 10:56

    • Merci miss ! Et toi comment se passe ce voyage en Afrique du Sud?… Moi avec les mini-bus, ma patience est mise a rude epreuve et ce n’est pas facile tous les jours lol >< Bisous

      février 24, 2012 à 2:29

  2. Timea

    Finalement… j’ai te trouvée pardonne moi d’assayer ecrire en francais, hihi
    Tu te souviens? nous nous sont rencontrees a Dave’s Place en Sud Afrique,
    et je me suis arrivée chez moi en Hollande.
    il etait tellement drole cette 2 jours avec Stephan et Stefan, j’espere de te rencontrée dans ce monde
    un autre fois.
    Bonne Chance !
    Timea

    mars 17, 2012 à 5:56

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